Yik Yak pour iPhone

Une communauté anonyme pour les jeunes universitaires - avec des résultats mitigés

Il ne se passe pas un jour sans que Yik Yak ne fasse l'objet d'une quelconque controverse - cyberintimidation, menaces de violence - vous l'avez sans doute vu dans cette application. Mais le réseau social anonyme a connu un succès retentissant dans les universités du pays, et ce succès ne semble pas vouloir s'essouffler.

Dites ce que vous voulez

Les développeurs de Yik Yak décrivent l'application comme un "tableau d'affichage local pour votre région", mais en réalité, c'est plutôt un endroit où les gens peuvent partager leurs idées, s'exprimer sur les problèmes et écrire sur tout ce qui leur passe par la tête.

L'une des caractéristiques les plus attrayantes mais aussi les plus dangereuses de Yik Yak est son anonymat. Lorsque vous téléchargez l'application, vous n'avez pas à fournir d'informations de connexion, vous êtes juste immédiatement jeté dans un flux de "yaks". Ces yaks sont hyperlocaux, limités à un rayon de 1,5 mille, et vont de discussions sur des questions sérieuses, à des rêveries aléatoires, en passant par des contenus plus désagréables. Avec chaque yak (qui sont tous affichés de manière totalement anonyme), vous pouvez répondre, voter pour ou contre, ou signaler un contenu offensant.

Vous disposez de 200 caractères pour dire ce que vous pensez ou, à défaut, vous pouvez partager des images. Il existe également une fonction qui vous permet de "jeter un coup d'œil" à ce qui se passe dans d'autres universités du pays, ainsi qu'une option permettant de consulter les tendances et les yaks vedettes, et de sauvegarder vos yaks et vos réponses.

En termes d'expérience de l'application, Yik Yak est super facile à utiliser, la simplicité étant la clé pour y parvenir. Ce n'est pas une application avec beaucoup de fonctionnalités et vous pourrez rapidement savoir exactement comment l'utiliser.

Un mélange de sérieux, de bêtise et de brutalité

Yik Yak est très sensible à la question des contenus offensants, et a rendu très facile le signalement des abus. Cependant, si vous êtes de nature particulièrement sensible, Yik Yak n'est peut-être pas votre truc car l'anonymat donne à certaines personnes carte blanche pour poster des trucs assez crus. Bien qu'il s'agisse d'un programme destiné aux enfants en âge de fréquenter l'université, ce n'est pas une surprise majeure.

Dans l'ensemble, les yaks que j'ai vus étaient étonnamment sérieux, posant des questions très pertinentes sur des sujets importants et ouvrant des discussions que les gens ne sont peut-être pas à l'aise d'avoir sur d'autres réseaux sociaux.

L'idée, selon les développeurs, est d'en faire éventuellement une application d'information hyperlocale, mais il faudrait sans doute une sorte de modérateur pour que cela fonctionne. C'est d'autant plus vrai que le problème de la cyberintimidation est grave et que Yik Yak ne peut pas s'y attaquer facilement. Il y a même eu des arrestations dues à des personnes ayant fait un mauvais usage de l'application.

Pertinent mais pas sans problèmes

Yik Yak est très pertinent pour les étudiants d'aujourd'hui et il est facile de comprendre pourquoi. Il leur donne l'occasion de partager leurs réflexions avec leurs pairs qui vivent dans la même région et se trouvent dans des situations similaires. Son anonymat est à la fois une bénédiction et une malédiction, car il ouvre des domaines de conversation dans lesquels les gens pourraient autrement être réticents à s'engager, tout en offrant un forum pour les pires abus.

Yik Yak est également doué pour lancer des débats importants et donner un sentiment d'appartenance à la communauté. Il reste à voir si ce genre de sentiment pourrait se traduire par un public plus large, et il serait presque certainement nécessaire de contrôler davantage le contenu. Dans l'ensemble, c'est un concept intéressant et une application qui devrait exister pendant un certain temps encore.